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Haïti, L'Inéluctable Chute dans le Chaos

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Par :  Villardouin CERSINE;journaliste d'investigation 


L'insécurité omniprésente en Haïti a transformé le paysage social et économique en un véritable champ de bataille. Les gangs, devenus des acteurs incontournables, imposent leur loi dans des zones autrefois paisibles. Les promesses de rétablir l'ordre se heurtent à la réalité d'une population désespérée. Face à cette spirale de violence, la communauté internationale doit impérativement intervenir. Sinon, le rêve d'un avenir meilleur pour les Haïtiens s'évanouira à jamais.


L'insécurité en Haïti n'est pas seulement une question de criminalité, mais un véritable fléau qui a retardé le développement économique de ce pays déjà meurtri. Depuis plus d'une décennie, la violence gangrène le quotidien des Haïtiens, et les conséquences sont désastreuses.

Entre 2011 et 2015, un slogan a émergé dans les rues d'Haïti : « Bandi légal ». Propulsé par le président Michel Joseph Martelly, ce terme a pris une signification tragique. Les jeunes des quartiers populaires, au lieu de revendiquer des opportunités et des espoirs, se sont surnommés « Bandi légal », incarnant ainsi une violence légitimée par ceux qui étaient censés protéger la population.

Des armes ont été distribuées, et les conflits entre quartiers ont éclaté, alimentant un cycle de violence qui s'est nourri du soutien du pouvoir en place. Ce phénomène a non seulement exacerbé la criminalité, mais a également créé un climat de méfiance entre les citoyens et leurs institutions.

L'arrivée de Jovenel Moïse au pouvoir en 2016 n'a fait qu'aggraver la situation. Les bandits légaux se sont imposés comme les nouveaux maîtres des quartiers, transformant Port-au-Prince, Léogâne et l'Artibonite en zones de non-droit. La cheffe de la BINUH, Mme Helen La Lime, a tenté de fédérer ces gangs armés, mais le résultat est un pays gangstérisé où les déplacements internes sont devenus monnaie courante.

Les citoyens fuient leurs maisons pour échapper à la violence, tandis que les viols, les vols et les meurtres continuent d'augmenter. La peur est devenue une constante dans la vie quotidienne des Haïtiens, rendant chaque jour plus difficile que le précédent.

Sous le règne de Jovenel Moïse, la situation s'est détériorée au point que le pays a été paralysé par les gangs. L'insurrection contre son gouvernement a révélé l'impuissance d'un État face à la montée des violences. Sa déclaration – « Nous allons nous forcer à quitter le pouvoir, mais où allons-nous laisser ces hommes armés ? » – résonne encore comme un cri d’alarme sur l'absence de solutions concrètes.

Aujourd'hui, avec la mort tragique de Jovenel Moïse et l'accession d'Ariel Henry à la tête du gouvernement, Haïti reste dans l'impasse. Les accords pour établir un Conseil Présidentiel de Transition (CPT) ne suffisent pas à apaiser la terreur ambiante. Les promesses de rétablir la sécurité semblent vaines face à une réalité où la peur règne en maître.

Alors que le pays continue de perdre des territoires au profit des gangs, une question demeure : qui viendra stopper cette vague d'insécurité en Haïti ? Il est urgent que la communauté internationale prenne conscience de cette crise et agisse pour restaurer l'ordre.

Sans cela, le développement économique d'Haïti restera un rêve lointain, écrasé sous le poids de la violence et de l'impunité. La situation actuelle appelle à une mobilisation collective pour redonner espoir aux Haïtiens et construire un avenir où sécurité et prospérité ne seront plus des chimères.


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