Dans un pays meurtri par la violence quotidienne des gangs armés, les autorités haïtiennes promettent de rétablir la sécurité et garantir cette année des élections libres. Des promesses renouvelées le 1er janvier à l'occasion du 221e anniversaire de l'indépendance du pays.
Dans son discours, Leslie Voltaire, l'actuel président du Conseil présidentiel de transition, en a profité pour réitérer ce qu'il avait déjà formulé fin septembre à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU : la France, ancienne puissance colonisatrice, doit rembourser à Haïti la dette de l’indépendance. Une somme qui équivaut à plusieurs centaines de millions d'euros que Paris avait exigées pour compenser la perte du territoire.
« Une meurtrissure »
« Cette injustice inqualifiable constitue une meurtrissure qui ne cesse de hanter notre mémoire. Et malheureusement, le paiement de ces rançons a contribué à compromettre de manière significative les perspectives de développement de la jeune nation. Par conséquent, nous devons envoyer un message clair aux différents peuples de la planète. Haïti réclame la restitution de cette rançon et la réparation des torts causés par l'esclavage, reconnu depuis des années comme un crime contre l'humanité. En d'autres termes, ce n'est pas une simple revendication, mais une nécessité pour que notre nation puisse retrouver la voie de la prospérité et du respect », a affirmé Leslie Voltaire.
D'après une enquête du New York Times, le montant total des sommes versées par Haïti à la France au cours du XIXe siècle s’élèverait, en valeur actuelle, à plus de 520 millions d'euros.
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