La responsable de programme au Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Rosy Auguste Ducéna, salue, devant le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU), le renouvellement du régime des sanctions internationales en application en Haïti.
Ce régime des sanctions constitue un outil de lutte contre l’impunité, les crimes financiers et les violations des droits humains en Haïti, souligne-t-elle, dans une intervention, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu sur Haïti, le mardi 22 octobre 2024.
Le RNDDH souhaite l’élargissement de la liste des personnes sanctionnées pour une meilleure efficacité de la décision.En plus des chefs de gangs, il faut continuer à sanctionner toutes celles et tous ceux,qui les soutiennent.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, le vendredi 18 octobre 2024, à l’unanimité la résolution 2752, qui reconduit pour un an, jusqu’au 18 octobre 2025, le régime de sanctions en vigueur en Haïti.Ces sanctions incluent un embargo sur les armes, des interdictions de voyager et le gel des avoirs visant des individus et entités, qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité en Haïti.
À travers cette résolution, présentée par l’Équateur et les États-Unis d’Amérique, tous les États membres sont appelés à prendre, pour une période d’un an, les mesures nécessaires pour empêcher la fourniture, la vente ou le transfert directs ou indirects d’armements et de matériels connexes de tous types à Haïti.
Au cours du mois de septembre 2024, les Nations unies ainsi que le gouvernement des États-Unis d’Amérique ont sanctionné l’ancien député Prophane Victor (2016 à 2020) de Petite-Rivière de l’Artibonite et le chef du gang Gran Grif de Savien (Petite Rivière de l’Artibonite), Luckson Élan, pour activités criminelles et graves violations des droits humains en Haïti.
Privilégier la sécurité par rapport aux élections.La situation sécuritaire devrait davantage préoccuper le Conseil présidentiel de transition (Cpt), au lieu de l’organisation des prochaines élections, affirme l’organisme de défense des droits humains.Le problème de l’insécurité ne sera pas résolu avec les forces multinationales ou onusiennes, qui ne tiennent pas compte de l’ampleur de la catastrophe, avance-t-il.
Les bandits sont des assassins lourdement armés et très bien organisés, note le RNDDH.Il encourage la communauté internationale à rester à l’écoute de la population haïtienne, à appliquer les sanctions dans toute leur rigueur, notamment l’embargo sur les armes et le gel des avoirs des individus sanctionnés.
Il faut exiger des États membres de l’ONU le respect scrupuleux et intégral de ces sanctions, préconise le RNDDH, demandant à la Mission multinationale d’appui à la sécurité (Mmas) en Haïti de travailler avec les forces de l’ordre haïtiennes pour démanteler les gangs armés.
Il appelle à un vetting de la justice et de la Police nationale d’Haïti (PNH) pour de meilleurs résultats à moyen et long terme.
Source : alter-presse