Des organisations de droits humains demandent la nomination d’un directeur intérimaire à la tête de l'Office de la Protection du Citoyen (OPC), tout en critiquant le népotisme et le favoritisme dans la gestion de Renan Hedouville, en poste depuis sept ans. - ExplosionInfo

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Des organisations de droits humains demandent la nomination d’un directeur intérimaire à la tête de l'Office de la Protection du Citoyen (OPC), tout en critiquant le népotisme et le favoritisme dans la gestion de Renan Hedouville, en poste depuis sept ans.

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Le mandat de Me Renan Hedouville, actuel Protecteur du citoyen, prend fin ce mardi. Plusieurs organisations de défense des droits humains, parmi lesquelles le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) et la Plateforme des Organisations Haïtiennes de Droits Humains (POHDH), interpellent le Conseil Ppésidentiel de Transition (CPT) dirigé par Lesly Voltaire. Elles demandent la nomination d’un directeur  intérimaire à la tête de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC), tout en critiquant la gestion de Hedouville, en poste depuis sept ans.

Accusations de népotisme et de favoritisme.

Port-au-Prince, 29 octobre 2024 – Les signataires dénoncent un climat de népotisme et de favoritisme au sein de l’OPC, citant des recrutements et promotions perçus comme dénués de transparence. Parmi les exemples avancés, Yolande Mayard Joseph, sœur de la coordonnatrice de protection sociale Mimose Mayard, occupe le poste de directrice générale tout en résidant au Canada, bénéficiant des avantages de sa fonction, selon les allégations contenues dans la correspondance.


Gestion des fonds publics en question
Les organisations dénoncent également la sélection des participants aux missions internationales, souvent restreinte aux proches de Hedouville. Elles soulèvent des irrégularités dans la gestion des fonds publics, évoquant des chèques de perdiem et des billets d’avion non justifiés. Un partenariat avec Avocats Sans Frontières Canada (ASFC) aurait été interrompu en raison de problèmes de gestion financière, entrainant une demande de remboursement de plus de 2,2 millions de gourdes et de 139 dollars américains, ainsi que des licenciements au sein du  personnel.


Manque de transparence et suspension de l’accréditation
Les organisations reprochent à l’OPC de ne pas respecter ses obligations de transparence, précisant que seuls les rapports de 2018 auraient été publiés malgré l’obligation annuelle. Ce manquement aurait conduit à la suspension de l’accréditation de l’OPC jusqu’en 2026 par la Global Alliance of National Human Rights Institutions (GANHRI), citant des carences en matière d’indépendance et de transparence.


Allégations de collusion politique
Les signataires critiquent également la proximité de Hedouville avec le Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK), l’accusant d’avoir politisé l’OPC en faveur de la réforme constitutionnelle de l’ancien président Jovenel Moïse. Sa récente nomination au sein de la Commission Vérité, Justice et Réparation, aux côtés de personnalités proches du PHTK, est perçue comme une menace pour l’indépendance de l’institution.
Face à ces accusations, les organisations appellent le CPT à nommer un intérimaire en attendant une nomination parlementaire conforme aux exigences constitutionnelles. Elles demandent aussi une enquête sur la gestion de l’OPC et plaident pour une réforme visant à garantir l’indépendance et la crédibilité de l’institution.

La lettre, signée également par des organisations féministes et de droits humains telles que  la SOFA, CRESFED, Kay Fanm, CE-JILAP, et PAJ, reflète les attentes de la société civile haïtienne pour un OPC focalisé sur sa mission première de défense des droits humains et de promotion de la justice sociale.

Source : vant bef info

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