La Vision Haïtienne des Droits de l’Homme (VHDH) dénonce avec véhémence l’inadvertance de l'État haïtien par rapport aux personnes privées de liberté dans des centres carcéraux du pays en particulier, la prison civile de Petit-Goâve - ExplosionInfo

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La Vision Haïtienne des Droits de l’Homme (VHDH) dénonce avec véhémence l’inadvertance de l'État haïtien par rapport aux personnes privées de liberté dans des centres carcéraux du pays en particulier, la prison civile de Petit-Goâve

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La Vision Haïtienne des Droits de l’Homme (VHDH) dénonce avec véhémence l’inadvertance de l'État haïtien par rapport aux personnes privées de liberté dans des centres carcéraux du pays en particulier, la prison civile de Petit-Goâve qui, en ces derniers temps, est en train d’enregistrer des cas de mortalité dont la faim en est la cause.  



La VHDH rappelle que depuis l'inauguration de cette prison civile soit le 9 octobre 2023, à l’instar  du pénitencier national, des détenu-e-s d’autres juridictions du pays telles que : Miragoâne, Jacmel, Anse-à-Veau et s’ajoute aussi des détenu-e-s de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, croupissent dans cette dite prison.   

Présentement, la prison civile de Petit-Goâve compte six cent trois (603) détenu-e-s dont cinq cent soixante-dix (570) hommes, vingt-et-un (21) femmes et douze (12) garçons mineurs. Suivant les données disponibles dans le greffe de la prison, sur ces six cent trois (603) détenu-e-s, il n'y a que 104 hommes et 3 femmes qui sont condamnés, alors que quatre cent soixante-six (466) hommes et dix-huit (18) femmes sont en détention sous simple mandat de dépôt. 
Du 31 août au 4 septembre 2024, 3 détenus de sexe masculin sont morts de faim.  L'un d’entre eux a été condamné et les deux autres étaient en attente d’une décision judiciaire, ce qui révèle la plus difficile à trouver en Haïti toutefois la personne en situation n’est pas huppée  ou n'a pas d’influence politique.
Le constat
 

La prison civile de Petit-Goâve n'est plus approvisionnée depuis plus d'une semaine, les détenu-e-s sont visiblement squelettiques. Donc, si rien n’est fait on peut s’attendre au pire qui soit dans les heures ou les jours à venir ;
 • L'infirmerie de cette prison est tout simplement dysfonctionnelle en raison d’absence du personnel médical et de matériels ;
 

 l'État haïtien ne fournit jamais de combustible pour préparer les nourritures des détenu-e-s. Or, le système mis en place ne requiert que celui-là. 
 La VHDH exhorte le Premier Ministre Garry Conille, le Ministre de la Justice Me Carlos Hercule et les conseillers du CSPJ, à faire en sorte qu’une prison reste et demeure un espace géré par la police pour la justice et en tant que tel, les détenu-e-s qui s’y trouvent  sont à la charge de la justice et que les décideurs fassent preuve d’hommes et femmes responsables. 


Recommandations
 Fort de ces constats ô combien alarmants la VHDH recommande à l’État haïtien :  
1- d’agir en toute urgence pour éviter un catastrophe au sein de la prison civile de Petit-Goâve ;
 2- de rendre la justice opérationnelle et sans discrimination de telle sorte que la lutte contre la détention préventive prolongée ne soit pas un rêve, mais une réalité.


Explosioninfo Médias/Actualités 

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