Leçon pour Haïti à tirer des récentes élections présidentielles en République Dominicaine.
Le vote est une forme d'expression à multiples facettes d'un peuple.
Le peuple dominicain n'a pas voté pour Abinader mais contre Haiti, en réponse à ce qui lui parut un affront qui lui aurait été infligé à travers son Président sur la question du canal.
Les intérêts supérieurs d'une nations, ceux moraux en l'occurrence, ont prévalu sur ceux politiques.
Il existe plusieurs façons de savourer ce qu'on croit être sa victoire.
La savourer en laissant celle-ci s'exprimer d'elle-même et tout naturellement, de préférence, avec classe, de manière digne, excluant toutes canailleries, toutes moqueries, toutes grivoiseries, celles qui pourraient ternir un élan de patriotisme décelé après un vide qui perdurait, était une option pour Haïti.
Un patriotisme cependant, dans une ambiance de foire où de nombreux parasites rodaient pour capter les moindres miettes tant en termes pécuniaires et matériels qu'en termes de visibilité pour des penseurs dans l'auto recommandation.
Ce 19 mai, l'expression du patriotisme , le vrai, fut comme à l'accoutumée, à bon ou à mauvais escient, peu importe, plus fort de l'autre côté de la rivière Massacre.
Abinader a maintenant et plus que jamais carte blanche pour les cinq prochaines années lesquelles, devront lui servir à savourer sa victoire ou, ... sa vengeance, contre un peuple plus taciturne et moqueur que pragmatique et, ainsi, poursuivre sa mission, sans triomphalisme car, la meilleure victoire est celle qui parle d'elle-même et brille de ses naturels feux.
Y avait-on pensé ?
Abibi est redevenu Abinader, celui à qui on aurait fait cette honteuse suggestion et, en catimini, de fermer la frontière du nord.
Une victoire qui laisse pantois celui qui n'a, et, fort heureusement, qu'on se le dise, que de l'eau pour faire ses preuves dans ses réelles capacités à accéder à un développement dont la perspective d'une réalité sert en Haiti à offrir, cette fois-ci, une occasion d'opiner la tête froide et avec dignité.
Il n'y a pas que le carnaval dans la vie.
Décidément, on ne finit pas d'apprendre.
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