Manifestation violemment dispersée par les forces de l'ordre.
Cap-Haitien, le mardi 6 février 2024.-
Les rues de Cap-Haitien étaient le théâtre de scènes de chaos ce lundi après-midi alors que des agents des unités de la Police Nationale d'Haïti (PNH) ont réprimé violemment une manifestation antigouvernementale. Les citoyens, exaspérés par l'inaction du gouvernement dirigé par Ariel Henry, ont exprimé leur colère dans une marche pacifique qui a rapidement tourné au cauchemar.
Des centaines de manifestants ont convergé dans les rues de la ville dans l'après-midi d'hier, clamant haut et fort leur demande de départ pour Ariel Henry et son gouvernement. Cependant, leur appel à un changement politique pacifique a été brutalement étouffé par les forces de l'ordre. Des témoins oculaires ont rapporté que des agents de la Brigade de Lutte contre le Trafic des Stupéfiants (BLTS) ont fait usage d'armes à feu en tirant en l'air, tandis que l'Unité Départementale Maintien d'Ordre (UDMO) a eu recours à des gaz lacrymogènes pour disperser la foule.
Cette répression brutale a provoqué l'indignation parmi les manifestants et les observateurs. "Nous sommes ici pour réclamer nos droits, pour demander des comptes à un gouvernement qui a échoué à nous représenter", a déclaré un manifestant, visiblement choqué par la violence de la répression policière. "Nous ne sommes pas des criminels, nous sommes des citoyens qui veulent un avenir meilleur pour notre pays."
Ces événements interviennent dans un contexte de paralysie croissante des activités dans la deuxième ville du pays. Depuis maintenant deux semaines, les habitants de Cap-Haitien se retrouvent pris au piège d'une crise politique et sociale, alimentée par l'incapacité du gouvernement à répondre aux besoins les plus élémentaires de la population.
Pour certains analystes politiques, ces manifestations et la répression brutale qui les accompagne ne font que souligner l'urgence d'une résolution politique à la crise qui secoue le pays. "La violence ne résoudra pas nos problèmes", a déclaré un observateur politique local. "Ce dont nous avons besoin, c'est d'un dialogue ouvert et inclusif pour trouver des solutions durables à nos défis."
Alors que les tensions restent vives à Cap-Haitien, les manifestants se sont déjà donné rendez-vous pour une nouvelle journée de mobilisation ce mardi 6 février. Dans un pays en proie à l'instabilité politique et à l'incertitude, la voix du peuple continue de résonner, exigeant un changement significatif et un avenir meilleur pour tous les Haïtiens.
Explosioninfo Médias/Actualités
La Rédaction de StandardMania