L'Enfer en Haïti : Les Gangs armés déchirent l'âme d'une nation.
Éditorial
Par : CERSINE Villardouin
Ouanaminthe Nord'Est, ce vendredi 02 février 2024
Dans les rues de Haïti, un mal insidieux se propage depuis une décennie, une force ténébreuse qui se dresse comme un titan sur le pays : les Gangs armés. En 2019, avec l'appui funeste de la communauté internationale, notamment de BINUH, une fédération des Gangs armés a été érigée, jetant les bases d'un règne de terreur sans précédent. Depuis lors, ces entités malfaisantes s'épanouissent dans notre patrie, se multipliant telles des hydres sous la pluie battante. Chaque jour, elles grignotent davantage de territoires, défiant ouvertement un gouvernement impuissant, qui ne peut que reconnaître amèrement la perte de son autorité sur 80% de notre sol.
Depuis l'avènement du régime du "lavaciene" avec la dissolution des forces armées d'Haïti, remplacées par des chimères, l'armée "canibal", les RPK et consorts jusqu'au régime des "Bandit Légal", les Gangs armés opèrent en symbiose avec les autorités corrompues, transformant notre nation en un enfer sur terre. Les rues résonnent des cris des innocents, chassés de leurs foyers par des hordes sans pitié qui pillent, violent et tuent sans relâche. Pour beaucoup, la fuite est le seul recours, se réfugiant dans des lieux publics ou fuyant vers des villes éloignées, espérant échapper ne serait-ce qu'un instant à l'ombre de la mort qui plane sur nos têtes.
Pendant ce temps, le programme humanitaire de Joe Biden, tel un radeau fragile dans une mer de désolation, offre une lueur d'espoir à ceux qui ne peuvent plus endurer le poids de cette existence infernale. Mais même cette bouée de sauvetage est insuffisante pour nombre de nos concitoyens, condamnés à errer dans les ténèbres, affamés et désespérés. Plus de 5,6 millions de nos frères et sœurs endurent les tourments de la faim, tandis que l'insécurité alimentaire ronge nos corps et nos âmes. Entre les griffes du banditisme et les mâchoires de la famine, Haïti est devenue une vallée de la mort, où chaque jour est une lutte pour la survie dans un monde qui semble avoir oublié jusqu'à notre existence.
Les gangs dans le département de l’Artibonite
Avec la zone métropolitaine de Port-au-Prince, le département de l’Artibonite est la deuxième zone la plus touchée par la violence des gangs en Haïti, selon les données onusiennes qui se confondent à l’observation, puisque c’est le deuxième bastion des bandes criminelles les plus cruelles dans le pays.
« Celle-ci découle essentiellement de conflits fonciers et politiques. Le gang le plus actif, Gran Grif (également connu sous le nom de Savien), a élargi de manière exponentielle sa zone de contrôle et d’influence depuis 2022. Pour résister à Gran Grif, les habitants de la localité de Jean Denis ont créé la Coalition des révolutionnaires pour sauver l’Artibonite (connue sous le nom de coalition Jean Denis), considérée comme un gang plutôt que comme un groupe d’autodéfense. Le gang Kokorat San Ras, qui opère dans le département, est également très brutal, malgré ses effectifs limités. », lit-on dans le document.
Pour conclure la section sur la répartition des gangs en Haïti, le rapport des experts des Nations unies précise que « Même si leurs taux de criminalité sont relativement plus faibles, les autres départements ne sont pas épargnés par l’influence des gangs. Certains gangs basés à Port-au-Prince disposent de cellules opérationnelles stratégiques, qui peuvent être activées à des fins criminelles. ». Il ajoute que des groupes criminels ont également été signalés dans d’autres régions du pays, notamment aux Cayes, à Miragoâne, à Petite Rivière -des-Nippes, à Petit Goâve, au Cap-Haïtien, à Marigot et à Port-de-Paix.
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