Aujourd'hui, mercredi 24 janvier 2024, la ville de Ouanaminthe demeure sous tension alors que la BSAP, accompagnée des membres de la population, a tenté une manifestation. Les forces de police ont réagi en dispersant la foule avec des tirs nourris et des gaz lacrymogènes, créant une atmosphère tendue dans plusieurs secteurs de la ville frontalière.
Ouanaminthe, le 24 janvier 2024 – La révocation de Jeantel Joseph attise l'indignation au sein de la BSAP, un groupe affilié à Guy Phillipe. Après une manifestation de mécontentement mardi soir, leur démonstration de force à Ouanaminthe persiste.
À nouveau présents dans les rues, soutenus par de nombreux habitants et engagés dans ce qu'ils appellent la "guerre contre Ariel Heny", les manifestants paralysent la circulation depuis lundi. Des barricades de pneus enflammés et de carcasses de voitures bloquent la rue Général Marion, la rue Liberté prolongée, la route nationale #6 et la grand rue Espagnole. Les établissements scolaires et les institutions gouvernementales restent fermés, entraînant un ralentissement des activités et une tension palpable dans la ville frontalière.
Pour les protestataires, la démission du Premier ministre Ariel Henry est primordiale pour rétablir le fonctionnement normal de l'école à travers tout le pays, notamment à Ouanaminthe, actuellement fierté du peuple haïtien avec la construction du canal sur la rivière Massacre.
Selon les manifestants, le gouvernement d'Ariel Henry n'a montré aucune volonté de résoudre les nombreux problèmes du pays depuis son arrivée à la tête de la primature haïtienne. Les conditions de vie de la masse défavorisée n'ont pas connu d'amélioration selon eux.
Les grévistes ont érigé des barricades sur la route nationale numéro 6 pour exprimer leur mécontentement envers le pouvoir en place, entraînant un ralentissement des activités commerciales et des services bancaires. Cette situation a créé un sentiment de panique dans la cité Théodorienne.
Par : CERSINE Villardouin
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