À la Une : La frontière États-Unis-Mexique doit rouvrir après une «entente» entre les deux pays.
Quatre postes frontaliers doivent rouvrir ce jeudi 4 janvier au Texas, en Californie et en Arizona après avoir été fermés face à l'afflux de migrants. Le journal mexicain Proceso souligne la concomitance entre la visite du secrétaire d'État américain Antony Blinken à Mexico il y a quelques jours et l'adoption de mesures plus drastiques côté mexicain. La dissolution de la caravane de migrants partis de Tapachula, un accord passé avec Nicolas Maduro pour renvoyer les Vénézuéliens chez eux ; « comme c'est de coutume dans la relation bilatérale, et malgré les plaintes des organisations des droits humains, l'entente s'est faite de manière tacite et surtout pas écrite », souligne le journal.
À la frontière, un coup de filet des autorités mexicaines contre les trafiquants fait d’ailleurs également la Une de la presse mexicaine. « Les 31 migrants séquestrés pendant quatre jours dans l'État [frontalier] de Tamaulipas ont été retrouvés sains et saufs », titre La Razón. Ils seraient même 32, nous apprend le quotidien mexicain puisqu'un bébé figurait parmi les rescapés et qui n'avait pas été déclaré disparu. Parmi eux, 26 Vénézuéliens et six Honduriens enlevés sur la route reliant Monterrey à Matamoros.
L'opération qui a conduit à leur libération « a impliqué les efforts coordonnés de l'État et des autorités fédérales », précise la Razon. Le journal en ligne Reporte Índigo revient sur le mode d'action des auteurs de ces enlèvements : « Des hommes armés, avec leurs camionnettes qui attendent le passage des bus de la compagnie [privée] Senda. » Le phénomène n'est pas nouveau et ravive de vieilles peurs à Tamaulipas, poursuit le journal : « Il y a 13 ans, l'organisation criminelle des "zetas" avait enlevé et finalement
massacré 72 migrants ». Ceux de Tamaulipas ont-ils été enlevés en vue d'extorquer de l'argent à leur famille ou pour être enrôlés dans le trafic de drogue ? L'enquête le dira. Mais le président mexicain, lors de sa revue de presse matinale, a reconnu l'ampleur du problème dans les États frontaliers. Un problème qu'aucune autorité au fil des années n'a su endiguer, rappelle Proceso.
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Source: RFI