Depuis le 29 mai 2021, le journal dominicain *Listin Diario* affirmait clairement dans un article que la République Dominicaine acceptait l'utilisation de la rivière Massacre par Haïti.
Ce jeudi 14 Septembre 2023
Pourquoi l’eau de la rivière Masacre ne peut-elle pas être détournée ?
Pour répondre à cette question, il faut remonter à 1929, lorsque la République Dominicaine et Haïti ont signé le « Traité de Paix, d’Amitié Perpétuelle et d’Arbitrage ».
Les intentions d'Haïti dans la construction d'un canal pour détourner les eaux de la rivière Massacre sont un sujet de discussion que, depuis deux ans, la République Dominicaine affronte avec le pays voisin, après avoir annoncé pour cette année-là les travaux de ces travaux
A cette époque, le président Luis Abinader était en dialogue avec les autorités haïtiennes à la recherche d'une solution qui ne nuirait pas aux deux pays.
Cependant, Luis Joseph, qui était vice-gouverneur du département du Nord-Est d'Haïti, a assuré les travaux de canalisation de la rivière Masacre en 2021, car ils avaient besoin d'approvisionner en eau les habitants de leurs maisons et les agriculteurs.
Bien qu'il ait demandé la compréhension du gouvernement, il a déclaré que le détournement serait réalisé « que la République Dominicaine le veuille ou non ».
POURQUOI L'EAU DE LA RIVIÈRE MASACRE NE PEUT-ELLE PAS ÊTRE DÉRIVÉE ?
Pour répondre à cette question, il faut remonter à 1929, lorsque la République dominicaine et Haïti ont signé le « Traité de paix, d'amitié perpétuelle et d'arbitrage », un accord national qui interdit les travaux qui détournent le cours des rivières qui coulent entre les deux nations. à son article numéro 10.
« Les rivières et autres cours d'eau prenant leur source sur le territoire de l'un des États et traversant le territoire de l'autre ou servant de limites entre les deux États, les deux parties contractantes s'engagent à ne faire ni consentir aucun ouvrage susceptible de modifier le courant de ceux-ci ou modifier le produit des sources de celui-ci », explique le premier paragraphe du traité.
Toutefois, cet accord n'interdit pas la consommation personnelle de l'eau de la rivière Masacre ou d'autres affluents de manière modérée, pour le lavage, l'agriculture ou l'industrie, dans les deux territoires.
« Cette disposition ne peut être interprétée dans le sens de priver aucun des deux Etats du droit d'utiliser, d'une manière juste et équitable, dans les limites de leurs territoires respectifs, lesdits fleuves et autres cours d'eau pour l'irrigation des terres et autres à des fins agricoles et industrielles », explique le deuxième paragraphe du document.
Le traité a été signé par le président dominicain Horacio Vásquez et le président haïtien Louis Bornó.
Compte tenu de cela, il est clair que la seule chose qui empêche l'accord est la construction d'un canal, une action que les autorités haïtiennes ont déjà omise, suite à l'avancement des installations d'épuration des eaux usées dans l'espace qui a été dragué et qui servira à détourner les eaux du massacre, selon les rapports d'une équipe du LISTÍN DIARIO de la province de Dajabón.
DES MESURES STRICTES
Ce lundi, Abinader a déjà ordonné une série de mesures après l'avalanche de conflits qui ont éclaté ces derniers jours.
La première disposition est de maintenir la fermeture totale de la frontière par Dajabón et, si le différend n'est pas résolu avant jeudi, elle sera complètement fermée au commerce terrestre, maritime et aérien.
Par ailleurs, la suspension des visas pour les Haïtiens a été ordonnée jusqu'à nouvel ordre.
En outre, le président a demandé une réunion bilatérale de la nappe phréatique binationale, pour convenir d'une solution définitive.
Les mesures ont été annoncées par le porte-parole de la présidence, Homero Figueroa, après la réunion du Conseil national de sécurité présidé par le président Abinader.
Courtoisie : Dr Mainsmy -Mary Fleurant
Journal : Explosioninfo pour traduction en francais.