Le Mouvement Point Final exige à l'Etat haïtien de réouvrir les Entreprises et les Fermes agricoles de l'Etat immédiatement pour renforcer l'autonomie du Pays.
Avant 1986, Haïti comptait environ 44 Fermes agricoles à travers tout le Pays et une vingtaine d'Entreprises et Industries nationales.
Depuis les années 90 et 2000 , toutes les Fermes agricoles de l'Etat haïtien sont fermées ou abandonnées et livrées au pillage et à l'exploitation arbitraire par la population haïtienne.
Les fermes agricoles étaient dirigées par le Ministère de l'Agriculture et les Forces armées d'Haïti dans le but d'assurer l'autonomie alimentaire du Pays, assurer les recherches agricoles et environnementales, produire des semences de qualité par les paysans haïtiens.
Aujourd'hui, sur les 44 Fermes agricoles de l'Etat haïtien, peut être deux sont encore en fonction.
La Ferme Agricole d'Amiens était la Ferme référence en matière technique , d'expérimentation et de recherche en agriculture. Même la Ferme d'Amiens qui est dans le Département de l'Ouest au sein du Ministère de l'Agriculture est en de désuétude et presque opérationnelle. Les autres n'existent presque plus et les domaines sont utilisés à d'autres fins par des particuliers et morcelées par la population pour la construction anarchique.
On peut citer certaines fermes agricoles de l'Etat haïtien qui fonctionnaient à plein rendement durant le régime dictatorial des Duvalier, par exemple:
Ferme Agricole d'Amiens, Ferme Agricole des Cayes, Ferme agricole de Jérémie, Ferme agricole du Nord, Ferme agricole de Biligi à Maïssade, Ferme agricole DAUSMONT à Ouanaminthe, Ferme Agricole Grand Pré à Milot, Ferme Agricole Babouin de la Plaine, les Fermes agricoles de Plateau Central, Ferme agricole de Savane Zombi à Thiotte,
Ferme agricole de la Plaine du Cul de sac, Ferme agricole de Levy à Campérin dans le Sud, etc...
D'un autre côté, il y aussi les entreprises de l'Etat haïtien abandonnées ou privatisées sans être au service. Par exemple, Aciérie d'Haïti, Cimenterie nationale, Minoterie nationale, Huilerie nationale, les Cotonneries d'Haïti, HASCO, l'Usine sucrière de Darbonne à Léogâne et une dizaine d'autres entreprises de l'Etat.
Donc, à partir des conflits haïtiano-dominicains provoqués par la construction du Canal de Ouanaminthe sur la rivière Massacre et en conséquence, le Président dominicain , Luis Abinader a pris démesurément des sanctions allant jusqu'à la fermeture des frontières terrestres, maritimes et aériennes.
Des sanctions qui entravent grandement les relations commerciales entre les deux républiques de l'île et qui endommagent l'économie de l'un et attaquent la sécurité alimentaire de l'autre.
Qu'on le veuille , dans un tel conflit , la zone de grandes productions est toujours plus affectées. Parce que la production demande un coup élevé et nécessite toujours un écoulement rapide pour éviter les pertes.
Mais, il faut dire à cause de l'insécurité alimentaire qui a en Haïti , la fermeture des frontières pourraient provoquer une crise alimentaire grave dans le pays et entrainera une inflation rapide et une rareté des produits des premières nécessité dans le pays.
Puisque gouverner c'est prévoir , le Mouvement Point Final exige à l'Etat haïtien à prendre des mesures urgentes pour renforcer l'autonomie et la sécurité alimentaire du pays et surtout de prendre des décisions de réouvrir les 44 Fermes agricoles et les Entreprises de l'Etat haïtien immédiatement pour éviter une éventuelle émeute de la faim dans le pays et garantir la relance de la production nationale du pays.
Parce que , Haïti a tous les atouts pour recouvrir sa souveraineté alimentaire face à la République Dominicaine qui cultive la xénophobie et l'haïtianophobie sur l'île d'Haïti.
Ulysse Jean Chenet
Coordonnateur général du Mouvement Point Final.
(509) 4183 9811 / 4458 0309.