La demande de pacification militaire d’Haïti et l’appel à l’unité des pays ibéro-américains pour parvenir à une nouvelle architecture financière qui permette de meilleures conditions pour la gestion de leurs dettes, ont été les points les plus importants abordés lors du XXVIIIe Sommet ibéro-américain, tenu le week-end écoulé en République dominicaine avec l’aide de treize présidents, trois vice-présidents, un Premier ministre et le roi d’Espagne, Felipe VI, rapportent les médias locaux.
République dominicaine, le 27 Mars 2023.- La question haïtienne a été l’une des plus attendues par la presse nationale et internationale, en raison de la grave crise dans ce pays et des appels systématiques lancés par le Président Luis Abinader à la communauté internationale lors des différents sommets internationaux auxquels la République dominicaine a participé depuis son entrée en fonction.
Le président du Costa Rica, Rodrigo Galves Robles, a été le premier à mettre la question sur la table en appelant les Nations Unies (ONU) à fournir une réponse immédiate aux demandes faites à ce pays de reprendre le contrôle et de contrôler la violence existante, dont a profité le président Luis Abinader en tant que modérateur du sommet, pour dire que « la seule façon d’agir avec Haïti est d’aller pacifier Haïti ».
Lors de la conférence de presse pour annoncer la « Déclaration de Santo-Domingo », le Programme d’action du XXVIIIe Sommet ibéro-américain et le Plan d’action quadriennal pour la coopération ibéro-américaine (PACCI) 2023-2026, et répondant aux questions des journalistes, le Président Abinader a expliqué ce que sa demande de « pacifier Haïti » implique.
Le président a déclaré que lors d’une visite à Washington (États-Unis), la Banque interaméricaine de développement (BID) a déclaré que depuis le tremblement de terre de 2010, elle disposait d’un don de 1 000 millions de dollars EU et qu’il n’avait pas été rendu effectif parce qu’il n’y a pas de paix dans ce pays.
Abinader a assuré qu’il y a beaucoup de pays ibéro-américains qui pourraient participer à cette pacification, si elle est planifiée correctement, et a immédiatement précisé que la République dominicaine ne participera pas à une action de pacification militaire d’Haïti, pour des raisons évidentes, cependant, il a assuré que la communauté internationale dirigée par les États-Unis, le Canada et la France doit assumer la direction de cette action.
Au cours de la séance plénière du Sommet, le Président de l’Espagne, Pedro Sánchez, a également abordé la question en supposant l’engagement du Conseil de l’Union européenne de l’intensifier au sein de la communauté internationale.
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Le président de la Colombie, Gustavo Petro, reconnaissant la coresponsabilité que son pays avait dans l’assassinat du président d’Haïti, Jovenel Moïse, et l’aide de ce pays à son processus d’indépendance, a exprimé son intérêt à participer à la solution de la crise haïtienne.L’Équateur sera le pays hôte du prochain sommet, le 29 novembre 2024, pour cela il assumera la présidence pro tempore de la Conférence ibéro-américaine.
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