Déjà âgée de 36 ans, la constitution haïtienne a-t-elle besoin de changer ? Ou bien d'appliquer ce qui est écrit dans cette constitution?
EDITORIAL
La Constitution est née après un référendum tenu le dimanche 29 mars 1987, où après une campagne de sensibilisation dynamique, le peuple haïtien est allé pour la première fois voter pour se donner un document définissant sa vie et son avenir. Le Peuple haïtien proclame la présente Constitution:
Pour garantir ses droits inaliénables et imprescriptibles à la vie, à la liberté et la poursuite du bonheur; conformément à son Acte d'Indépendance de 1804 et à la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948.
Pour constituer une nation haïtienne socialement juste, économiquement libre et politiquement indépendante.
Pour rétablir un État stable et fort, capable de protéger les valeurs, les traditions, la souveraineté, l'indépendance et la vision nationale.
Pour implanter la démocratie qui implique le pluralisme idéologique et l'alternance politique et affirmer les droits inviolables du Peuple Haïtien.
Pour fortifier l'unité nationale, en éliminant toutes discriminions entre les populations des villes et des campagnes, par l'acceptation de la communauté de langues et de culture et par la reconnaissance du droit au progrès, à l'information, à l'éducation, à la santé, au travail et au loisir pour tous les citoyens.
Pour assurer la séparation, et la répartition harmonieuse des Pouvoirs de l'État au service des intérêts fondamentaux et prioritaires de la Nation.
Pour instaurer un régime gouvernemental basé sur les libertés fondamentales et le respect des droits humains, la paix sociale, l'équité économique, la concertation et la participation de toute la population aux grandes décisions engageant la vie nationale, par une décentralisation effective.
On oublie la formule qui dit : "La Constitution est du papier, la baïonnette est du fer». Nous oublions que le pouvoir est l'intérêt. On oublie que l'intérêt est le rapport de force.
Puisque vous dites rapport de force, vous dites plus et moins. On oublie que le plus petit est toujours le bas.
36 ans plus tard, tout ce qui était écrit dans la Constitution qui devait faire d'Haïti un pays, un État, une nation n'a jamais été mis en pratique.
36 ans plus tard, on se demande si Haïti existe en tant que pays, en tant que nation.
La plus grande question : est-ce qu'Haïti a un État ?
Les autorités de fait manifestent le désir d’élaborer une nouvelle Constitution. Dans l’état actuel de ce qui reste de "" Ayiti Cheri"" est-ce arrogant ou déplacé si l’on se demande pourquoi une nouvelle Constitution avec ces truands et hors la loi, ces patripoches ? Pour assouvir leur ambition et remettre à leur patron de la communauté internationale tout le territoire et ce qu’il contient comme richesse humaine et matérielle.
Hypocrites dans l’essence, traîtres dans le sang, le pouvoir d’Ariel Henry et ses acolytes n’a qu’une seule mission » « ÔTER HAÏTI SUR LA CARTE DU MONDE » Et ils veulent utiliser ce moyen légal où une nouvelle constitution pour dépouiller Haïti et tous les Haïtiens de tout ce qui s'y trouve .
36 ans plus tard, Ariel Henry et les acolytes du PHTK tèt kale « bandi legal, nous montrent clairement que la Constitution est en papier, la baïonnette est en fer.
Aujourd’hui, nous faisons face à une obligation de passer aux actes. Faire la promotion du respect de la constitution haïtienne devient un impératif pour la lutte qui vise à rompre les mauvaises pratiques qui suscitent la jeunesse à fuir le pays à cause de l’Insécurité et la puissance politique qui protège les gangs pour gagner les élections dans ce pays.
Enfin, Haïti n'a pas de problème avec la Constitution, le pays n'a pas de problème avec la loi, mais c'est plutôt le problème de la non-application de la loi et de l'impunité qui laisse Haïti dans cet état lamentable.
Des dirigeants irresponsables, des politiciens sans vision, arrêtez la déresponsabilité, c'est votre incompétence, vos cupidité et cruauté qui nous ont poussés dans cet abîme. On ne doit pas laisser la Constitution porter le fardeau.
Après toutes ces observations que j'ai faites, on voit que ce n'est pas le problème de la Constitution d'Haïti, mais plutôt celui de son application que nous avons.
Par : CERSINE Villardouin journaliste
Ing en développement/ Gestionnaire
Email: cersine09@gmail.com
