Le départ du premier ministre de facto, Ariel Henry est le seul moyen de rouvrir les écoles dans le département du Nord-Est, selon le coordonnateur du REPANE Kenaud Eugène.
Ouanaminthe Nord-Est, Lundi 3 octobre 2022 – Pendant ce temps le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) a maintenu sa décision concernant la réouverture des classes ce lundi 3 Octobre 2022, les syndicalistes du Nord-Est montent au créneau face à la réouverture des classes.
Le coordonnateur départemental du Regroupement des Enseignants et Personnels Administratifs du Nord-Est (REPANE), Me Kenaud Eugene a déclaré que le climat sécuritaire et la situation socio-économique se sont considérablement détériorés la réouverture des classes .
Notamment, après la décision de la coalition des membres du pouvoir en place d’augmenter à plus de 210% les prix du carburant sur le marché local- décision qui a exacerbé la colère de la population qui s’était déjà mobilisée pour réclamer la démission d’Ariel Henry et de son gouvernement a-t-il dit !
Le coordonnateur du REPANE Me Kenaud Eugène a précisé que La réouverture de l'école *Tipa Tipa* est une violation flagrante contre tous les enfants, jeunes diplômés de la classe philo qui sont coincés dans les 10 départements du pays qui ne peuvent pas circuler, qui n'ont pas les moyens financiers pour aller à l'école et à l'université pour apprendre en paix.
Kenaud Eugène, Regroupement des Enseignants et Personnels Administratifs du Nord-Est (REPANE ) estime que l’Etat haïtien n’a toujours pas pris les dispositions nécessaires, à part fixer une date, pour favoriser la réouverture des classes cette année.
Il est vrai que les enseignants travaillent dans des conditions exceptionnellement précaires, mais ils savent que l’école est tout ce qui reste aux jeunes haïtiens et n’entendent pas l’associer au combat politique. Cependant, il faut admettre que ce ne sont pas les barricades qui entravent la réouverture des classes. C’est plutôt l’incapacité de l’Etat à assurer la sécurité des gens dans les quartiers, le chemin et les bâtiments scolaires entre autres », a déclaré Kenaud Eugène!
Selon lui, l’Etat a la responsabilité de créer les conditions de sécurité nécessaire à la reprise des cours, sachant qu’il existe une quantité standard de deux-cent (200) jours de classe par année, mais rien n’a été fait en ce sens.
Le syndicaliste a estimé que l’Etat haïtien doit consentir des investissements massifs dans le secteur de l’éducation pour améliorer le fonctionnement du système scolaire haïtien.
‘‘Au lieu de distribuer des kits scolaires dans les écoles, il est souhaitable d' apporter de l' aide directe aux écoliers et à leurs familles en tenant compte de l’inflation et l’augmentation des prix du carburant qui, doit-il, va certainement provoquer une flambée des prix des produits de première nécessité.’’
Le coordonnateur REPANE invite les autorités en place à se montrer capable de faciliter la rentrée scolaire dans de bonnes conditions après que les écoliers aient perdu pratiquement un mois.
La réouverture des classes a été prévue le 5 septembre dernier, mais a été reportée au 3 octobre, en raison de la situation socio-économique des parents qui avaient du mal à trouver les deux bouts pour préparer la rentrée de classe.
Aujourd'hui, 3 octobre la rentrée de classe toujours dans l'impasse des troubles socio-politiques, l'augmentation des prix de carburant et la vie chère .