Explosioninfo l'information transmise en temps réel
Des organisations des droits humains dans le département du Nord-Est dénoncent une campagne de persécution, dirigée vers les migrantes et migrants Haïtiens en République Dominicaine.
La table de la société civile binationale composée par La plateforme Genre du Nord-Est (PGNE), Les Services Jesuites aux migrants SJM, Reseau Frontalier Jannot Sussès (RFJS), ASPACO, AVVO, et autres ont dénoncé une campagne de persécution, dirigée contre les migrantes et migrants haïtiens en République Dominicaine, dans une prise de position transmise dans une conférence de presse donnée ce vendredi 3 juin 2022 sur le pont reliant Ouanaminthe/Dajábon.
Une chasse aux migrantes et migrants haïtiens a été ouverte en République Dominicaine, depuis l’intervention, à la mi-mai 2022, de la migration dominicaine dans la zone de Ciudad Juan Bosch, Santiago, Las Vegas et d'autre ville en République Dominicaine a déclaré la coordonatrice de la Table de la société civile binationale et la PGNE Me Jesula Blanc.
Les autorités avaient indiqué avoir appréhendé 385 Haïtiens en situation irrégulière, dans plusieurs zones en république Dominicaine
En moins de deux semaines, selon la coordonatrice de la Table de la Société Civile Binationale et la Plateforme Genre du Nord-Est les migrants haïtiens à la frontière, dont des enfants. Ils étaient arrêtés, placés en détention, puis rapatriés par les autorités dominicaines a-t-elle précisé au micro journal Explosioninfo.
Dans plusieurs provinces dominicaines, des migrantes et migrants sont pris en chasse « dans les rues, les quartiers, sur les lieux de travail et même dans des hôpitaux », déplore l’organisation de défense des droits humains.
« Environ une dizaine de femmes enceintes, dont une en phase de grossesse avancée, et dizaine des enfants faisaient aussi partie des rapatriés. L’une d’entre elles raconte qu’elle a été appréhendée, chez elle, à Santo Domingo, santiago, las Vegas et d'autres villes en République Dominicaine où elles vivaient depuis près de quinze a vingt ans », a rapporté la coordonatrice Me Jésula Blanc.
Me Blanc a précisé que les cas sont nombreux de traitements inhumains et de multiples violations de droits humains, perpétrées sur des migrants haïtiens au cours de leur rapatriement vers Haïti a-t-elle précisé.
La Table de la Société Civile Binationale a demandé aux autorités dominicaines de mettre fin à « cette campagne de persécutions » vis-à-vis des Haïtiennes et des Haïtiens, et de respecter les droits des migrantes et migrants ainsi que le protocole sur les mécanismes de rapatriement signé entre les deux pays le 2 décembre 1999.
Selon le Coordonnateur de RzfJS branche Ferrier M. Alexis Alphonse de Javier 2022 à mai 2022, immigration dominicainea deporté 13720 migrants haitiens 9407 hommes, 4188 femmes, 32 filles et 95 garçonnets.
Elle encourage les autorités haïtiennes à 《 Engager un dialogue franc, avec leurs homologues dominicains, sur les questions migratoires, afin de trouver ensemble une formule permettant de préserver les droits et intérêts des migrantes et migrants》et d'assumer leurs responsabilités au moment de la déportation des migrants. Il y a des organisations internationales qui profitent ses situations pour rechercher des fonds mais non de résoudre ce fléau a-t-elle déclaré au micro journal Explosioninfo.