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Source : rhinwes
Port-au-Prince, lundi 21 mars 2022- Selon Pierre Espérance, directeur exécutif du réseau national de défense des droits humains (RNDDH), en plus d’entretenir des relations étroites avec les gangs criminels qui assiègent la capitale depuis plusieurs mois et rendent la vie des haïtiens plus misérables, la primature les financerait aussi.
Lors d’une adresse à la nation vendredi dernier, Dr. Ariel Henry a démenti que son gouvernement et lui-même auraient un lien quelconque avec les organisations criminelles qui mettent la société haïtienne et les forces de sécurité à genou.
en place feraient pression sur la DCPJ pour relâcher des individus membres de gangs, enrôlés dans le service d’intelligence national (SIN) qui ont été arrêtés, il y a deux semaines, en possession d’armes illégales.
‘‘Faux, a rétorqué Pierre Espérance qui, dans une interview a RHINEWS, souligné que pour faciliter une certaine reprise des activités au niveau du marché de la Croix-des-Bouquets et sur la route menant a Malpasse, des membres du cabinet de Dr. Ariel Henry ont dû verser de grosses sommes d’argent dont le montant n’a pas été précisé aux gangsters des ‘‘400 Mawozo.’’
‘‘De même, de fortes sommes d’argents ont été décaissées par la caisse d’assistance sociale (CAS) au profit du au G-9 an Fanmi e Alye’’, a soutenu le responsable des droits humains.
Les services de douane auraient joué leur rôle important aussi dans la détérioration du climat sécuritaire dans le pays, selon M. Espérance. Il a indiqué que c’est la douane qui aurait facilité l’acheminement des armes illégales et des munitions aux bandes criminelles qui kidnappent, volent, violent et assassinent impunément.
Selon M. Espérance, Dr. Ariel Henry a menti lorsqu’il a tenté de nier ses relations avec les gangs armés.
‘‘Son démenti est destiné à la consommation internationale, a déclaré le militant des droits de l’homme qui a souligné que l’Etat, la primature, les organes autonomes de l’Etat et le pays sont plus gangstérisés qu’avant sous l’administration de M. Henry’’.
Il a fait savoir que plus de huit mois après son arrivé a la tête du pays, à partir d’un tweet du Core Groupe, Dr. Henry n’a véritablement rien fait pour adresser l’épineux problème de l’insécurité. Il se contente seulement de faire des déclarations de bonnes intentions sans agir contre les malfrats pour les mettre hors d’état de nuire, a-t-il soutenu.
Il a noté que la police a effectué quelques arrestations ces dernières semaines parmi des membres des ‘‘400 Mawozo,’’ mais cela est loin d’ébranler le gang en soi, a-t-il déclaré, ajoutant que les gangsters sont de loin mieux armés que les policiers, ce qui rend donc leur action dérisoire.
Il a fait état de quelques substituts commissaires du gouvernement dont l’un a été renvoyé sous Jovenel Moïse après avoir facilité la libération d’un ancien député du PHTK arrêté en 2019 pour implication présumée dans le trafic de la drogue, qui a été nommé à nouveau au parquet de la Croix-des-Bouquets sous l’influence d’un originaire de la zone, membre du cabinet de Dr. Ariel Henry.
C’est membre de cabinet d’Ariel Henry qui serait chargé de négocier directement avec les gangsters des ‘‘400 Mawozo,’’ selon Espérance.
Les chefs des deux gangs auxquels fait référence Pierre Espérance, Wilson Joseph alias ‘‘Lanmo 100 Jou’’ (400 Mawozo) et Jimmy Cherisier, dit ‘‘Barbecue’’ (G-9 an Fanmi e Alye), sont « activement recherchés » par la police pour leur implication présumée dans des actes de kidnapping, d’assassinats, massacres et association de malfaiteurs.
Des mandats émis par la police judiciaire à l’encontre de ces deux individus dont les fiefs sont connus et qui, parfois, paradent lourdement armés dans les rues en plein jour, n’ont jamais été exécutés depuis plusieurs années.
Ils seraient étroitement liés au régime PHTK et alliés dont Dr. Ariel Henry assure la continuité, selon Pierre Espérance
Ariel Henry a réitéré une nouvelle fois sa volonté de combattre ce phénomène qui met le pays à genou, soulignant que le kidnapping a de graves conséquences sur les proches des victimes qui ont été décapitalisés.
Il a donc nié toute forme de connivence entre son gouvernement et les réseaux criminels qui endeuillent la population, déclarant que la place des bandits est en prison ou au cimetière.
Il a rejeté les accusations du RNDDH selon lesquelles des membres du gouvernement