Le pouvoir chaviste réconforté par les urnes. Le parti du président vénézuélien Nicolas Maduro a remporté une victoire écrasante aux élections régionales de dimanche 21 novembre, s’assurant 20 des 23 postes de gouverneur, ainsi que la mairie de la capitale, Caracas. Il s’agissait des premières élections avec la participation de l’opposition depuis quatre ans.Beau triomphe, belle victoire, belle récolte, produit du travail", a aussitôt exulté le président Maduro à la télévision, parlant de "résultats écrasants".
La télévision étatique parle de "victoire historique de la révolution" chaviste (du nom de Hugo Chavez, figure de la gauche radicale latino-américaine et défunt prédécesseur de Nicolas Maduro).
L'opposition divisée participait pour la première fois à un scrutin depuis 2017 après avoir boycotté la présidentielle et les législatives. Malgré les discours appelant à l'union, elle n'a pas réussi à s'unir.
Elle remporte trois États : l'île de Nueva Esparta, Cojedes et surtout le Zulia, État pétrolier le plus peuplé du pays dont la capitale est Maracaïbo, deuxième ville du Venezuela.
"La carte est majoritairement rouge (couleurs du pouvoir) comme il était à prévoir", indique le politologue Luis Vicente Leon, soulignant que la "division lamentable et absurde de l'opposition" lui a coûté une "victoire promise" dans l'état de Lara
Juan Guaido, sans pouvoir mais reconnu président par intérim par une cinquantaine de pays, estime qu'"il y a une certitude, Maduro est et continuera à être illégitime".
"2021 commence le 1er janvier 2022", avait rappelé avant le scrutin un opposant, regrettant la division.
"Il n'y a pas de possibilité de fraude avec les machines", avait souligné un spécialiste électoral de l'opposition avant le scrutin, "mais il peut y avoir de la coercition, de la persécution, de la motivation (achat de voix, service etc...), une inégalité de l'accès aux médias".
Source : AFP