20 août 2021
Haïti/Séisme/Education
Plus de 90 écoles dans le sud et de 70 écoles sont détruites dans la Grand-Anse et 106 ecoles non publique après une
tournée d'évaluation de la ministre Marie Lucie Joseph dans les Nippes et le Sud.
La ministre de d’Education nationale et de la Formation professionnelle a été durant trois jours dans le grand Sud du pays en vue de constater de visu l’ampleur des dégâts causés dans cette région à la suite du tremblement de terre enregistré au matin du samedi 14 août écoulé. De manière plus spécifique, la ministre Marie Lucie Joseph voulait avoir une première idée de la situation en attendant les rapports des équipes techniques du ministère déjà déployées sur le terrain.
Cette évaluation personnelle – quoique délimitée territorialement, donc limitée, mais capitale - aura l’intérêt de lui permettre de mieux apprécier les comptes rendus des délégués tout en préparant, avec le soutien des partenaires techniques et financiers, les réponses à apporter dans l’immédiat dans l’idée de la reprise graduelle des activités scolaires dans les zones sinistrées.
Plus de 90 écoles nationales endommagées dans le département du Sud
A peine arrivée aux Cayes dans la journée du mardi 17 août, accompagnée de son directeur de cabinet, Ecclésiaste Thélémaque, du représentant de l’Unicef en Haïti, Bruno Maes et du directeur départemental de l’éducation et de son adjoint, respectivement Jean Millord Dorval et Sylvain Jean Désir, la titulaire de l’Education nationale s’est rendue sur le site du Collège de Mazenod à Camp-Perrin. Cette institution éducative, située approximativement à deux kilomètres du centre-ville de Camp-Perrin, est sévèrement frappée par le tremblement de terre.
C’était l’occasion pour la ministre d’exprimer sa solidarité aux Missionnaires Oblats de Marie Immaculée qui se vouent depuis soixante-seize ans à l’éducation des enfants de cette contrée et des communes avoisinantes. Ensemble, ils ont passé en revue la situation et regardé quelques possibilités d’intervention capables de permettre à cet établissement scolaire de reprendre ses services. La construction de structures semi-permanentes pouvant accueillir de manière sécurisée élèves, enseignants et personnel administratif est envisagée.
Dans le courant de cette même journée, le numéro un du ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) a visité d’autres sites scolaires où les dégâts sont variables mais aussi importants comme l’EFACAP de Mersan (Camp-Perrin) et le Lycée Philippe Guerrier (Cayes).
La ministre Marie Lucie Joseph a démarré la journée du mercredi 18 août en visitant l’Ecole communautaire de Derrière-Fort (Cayes). Là encore, l’image est désolante. Les trois-quarts de ce bâtiment scolaire sont à terre. Ce qui qui reste debout doit être rasé. La puissance du séisme a complètement défoncé la cour scolaire. En fait, pour le département du Sud, le bilan encore provisoire établi à partir des données remontées des six districts scolaires fait état de 90 nationales partiellement ou irrémédiablement endommagées. Ce bilan deviendra encore plus préoccupant quand on y inclura les lycées, les bureaux de districts scolaires et les établissements scolaires non publics affectés.
Près 106 écoles publiques et non publiques sont variablement affectées dans les Nippes
Dans le courant de la journée du mercredi 18 août, après un détour à la Direction départementale du Sud pour des échanges avec des équipes du ministère chargées de l’évaluation technique des bâtis scolaires, la délégation ministérielle a pris la route pour les Nippes avec des arrêts sur le trajet pour constater les locaux d’une école et d'un Bureau de district scolaire endommagés.
Rejointe par le directeur départemental d’éducation des Nippes, Odel Joseph, et de quelques inspecteurs scolaires, la ministre Marie Lucie Joseph, accompagnée également du responsable de la Cellule de Gestion des Risques et Désastres du MENFP, Jean Henry Télémaque, s’est transportée dans la commune de L’Asile.
L’ attention a été portée sur le centre-ville et sur la deuxième section communale de Changeux où se dresse un immense tableau apocalyptique étendu sur plusieurs kilomètres : toitures de locaux scolaires effondrées, salles de classe éventrées, murs fissurés…
La titulaire de l’Education nationale a ainsi bouclé son passage dans la commune de L’ Asile, fortement affecté par le séisme.
Échangeant avec quelques inspecteurs qui l’ont chaleureusement remerciée pour avoir fait ce déplacement et mis du temps pour considérer les conséquences du séisme sur le secteur éducatif dans cette commune, la ministre Joseph a expliqué le sens et les objectifs de la démarche et la nécessité d'une mise en commun des ressources pour y parvenir.
En fait, les premières données recueillies font état de 106 écoles détruites partiellement ou totalement dans les Nippes.
Plus de 70 écoles sont détruites dans la Grand-Anse
Dans la Grand-Anse, alors que certaines écoles éprouvent encore des difficultés à se relever cinq ans après le passage dévastateur du cyclone Matthew, le désastre s’amplifie. Dans les communes de Jérémie, Beaumont, Pestel, de Corail et de Chambellan, le séisme à encore frappé durement le parc scolaire. L’image de la désolation est tout aussi poignante. La direction départementale de l’Education dit enregistrer pour l’instant le décès de 3 élèves et plus de 70 écoles détruites.
Les besoins
Grâce à cette tournée, la Ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle a pu avoir une idée de l’ampleur du désastre.
Il est question maintenant d’envisager comment lancer la nouvelle année académique 2021-2022 avec la construction de structures semi-permanentes, d’apporter un soutien en fournitures classiques et psycho-social aux élèves et aux enseignants. Voilà quelques-unes des interventions nécessaires au fonctionnement des écoles dans les départements des Nippes, du Sud et de la Grand-Anse.
La Ministre est rentrée à Port-au-Prince dans la journée du jeudi 19 août 2021. Néanmoins les équipes dédiées à l’évaluation technique sont toujours sur le terrain. Des ingénieurs de la Direction du génie scolaire (DGS) sont mis à leur disposition.
Bureau de communication/ MENFP